Quelles conséquences la pandémie de Coronavirus a t-elle sur l’immobilier aux USA ?
Il est évidemment trop tôt pour tirer des conclusions définitives sur l’impact de la pandémie COVID 19 sur le marché immobilier aux USA. Ce que l’on peut faire par contre, c’est regarder les tendances et ce que la presse spécialisée a à dire sur le sujet. Cet article est écrit le 2 Juillet 2020. Nous l’actualiserons et/ou en écrirons un autre un autre au fil du temps car la situation évolue en permanence.
Que dit la presse spécialisée sur le sujet ?
On peut résumer les avis et commentaires comme ceci :
- Le nombre de vente a baissé. C’est évidemment une conséquence de semaines de confinement des agents immobiliers et de visites très limitées et encadrées,
- Le nombre de biens en vente a aussi baissé : là aussi, la difficulté de rencontrer les vendeurs, faire les photos a des conséquences. De plus, pas mal de vendeurs ont basculé en mode attentisme, d’ou une forte baisse du stock de biens en vente sur le marché immobilier,
- Le nombre d’acheteurs potentiels a aussi baissé. C’est aussi très logique : beaucoup attendent de voir comment va se comporter l’économie et certains ont perdu leur emploi. Enfin, il n’y a quasiment aucun acheteur étranger pour des raisons évidentes de voyage impossible,
- La demande change : plus de maisons, moins d’appartements, les grandes villes (New York en tête) perdent de l’attrait (télé travail, promiscuité..) et la caractéristique de bien la plus recherchée en ce moment est un “home office”, un bureau à la maison,
- Les transactions prennent plus de temps à cause des mesures de sécurité et tout simplement des gens malades,
- L’immobilier commercial souffre par contre à cause du nombre d’entreprises qui disparaissent et aussi de la monté du télé travail, donc baisse du besoin de bureaux et locaux commerciaux.
Le coronavirus a-t-il un impact sur les prix de l’immobilier aux USA ?
Pour l’instant la réponse est globalement “Non”. La presse s’accorde à dire que les prix sont stables voire parfois augmentent encore dans certains secteurs. Par contre, cela cache des fortes disparités. En effet la demande augmente pour les maisons individuelles, pour les biens en lotissement et baisse pour les appartements. De même, les grandes villes très peuplées, avec peu d’espace, voient la demander baisser et donc certains prix car les gens sont en recherche de plus d’espace. La promiscuité des grands ensembles a été un facteur de propagation de la maladie. New York est particulièrement touché. D’autres villes, plus étendues, comme Orlando en profitent au contraire.
Est-ce que cela va durer ??? les prix vont-ils baisser ?
Là clairement, il est impossible de se prononcer. Quelques pistes de réflection :
- Le chômage est passé de 3% à 15% en 3 mois. Si le chômage s’installe, forcément la demande solvable va baisser, ce qui peut entrainer une baisse des prix, ce qui deviendrait donc une véritable “crise du coronavirus”. Toutefois, l’histoire a montré que l’économie Américaine rebondit beaucoup plus vite qu’en Europe. En effet, il y a peu de freins à l’embauche (même pas de contrat de travail dans beaucoup d’états) et il y a peu (ou pas) de couverture chômage ce qui incite les gens à reprendre un emploi vite, même loin de leurs compétences, de façon temporaire car ils n’ont plus de revenus. Le taux de chômage aux USA en Septembre/Octobre sera à analyser finement.
- L’épidémie COVID 19 semble non contrôlée aux USA en ce moment, il est impossible de dire ce qui se passera dans 15 jours au niveau sanitaire,
- Le marché immobilier aux USA est tendu depuis des années avec beaucoup de demande et peu de biens sur le marché par endroit, ce qui maintient les prix et la pandémie ne changera pas ce fait.
- Les taux immobiliers sont au plus bas et cela stimule aussi la demande. Le nombre de demandes de prêts immobilier est au plus haut depuis 11 ans !
Au niveau de notre agence, la demande des américains n’a pas vraiment baissée car nous sommes principalement sur un quartier d’Orlando où la demande reste forte car les écoles y ont une excellente réputation et nous sommes entourés de grands employeurs. Forcément, la demande en provenance des investisseurs Francophone a baissée, elle, et on comprend aisément pourquoi… Mais nous sommes confiants que les choses se stabiliseront et repartiront de l’avant une fois cette crise derrière nous.